Exposition collective
Terrains de jeux
Terrains de jeux
Gaëlle Foray / Frédéric Khodja / Sylvie Sauvageon
La Maison du Terroir / Musée Marius Audin hors les murs / Beaujeu
Responsable scientifique des collections, Marie Haquet
Scénogaphie, Nicoles Franchot

Mettre en résonance les collections avec la création contemporaine, favoriser l’émergence d’un nouveau regard...
Autant de raisons pour lesquelles Gaëlle Foray, Frédéric Khodja et Sylvie Sauvageon ont été invités à dialoguer
avec les œuvres du Musée Marius Audin.
Trois artistes, trois regards, trois démarches artistiques pour une collection qui s’attache
à raconter une mémoire collective, liée à un territoire, à des objets, à des espaces vécus.

Les assemblages de Gaëlle Foray sont des récits qui explorent et interrogent nos pratiques culturelles, nos normes sociales, nos débats politiques.

Frédéric Khodja joue avec les images. Il souligne l’existence de nos représentations mentales individuelles, issues de souvenirs et d’impressions.

Sylvie Sauvageon collecte l’image du souvenir d’un instant vécu, d’une découverte, d’une rencontre, d’un objet, d’un paysage...
et en réalise une copie dans de minutieux dessins.

Self story

Fiction composée de situations filmées à Lyon (extérieur jour) et Avignon (durant le festival d'Avignon, intérieur et extérieur jour et nuit)
Avec Bertrand Hurault, Caroline Jean.
Durée 10 min 43, 2011
texte de présentation
Juin 2011

"Qui fait tous ses voyages dans son lit ?
- Le fleuve !" (1)

Self Story est imaginé dans un premier temps en juillet 2005 sous la forme d’une pièce radiophonique à enregistrer en polyphonie (2).
Le texte poème de Self story est paru dans le journal du Mamiwata, pour une fiction du déplacement imprimé à l’occasion d’une exposition en 2006 (3).
Suite à la proposition faite par Catherine Guilbot d’Adresses en vue (4) de réaliser des images en mouvement avec une petite caméra vidéo panasonic, Self story est devenu un essai filmé, composé de situations filmées à Lyon et Avignon.
Le texte initial est découpé en plans séquences, privés de sons. Le texte apparaît en sous-titrage hormis une contine chantée, extraite du texte. Cette contine, Ma marche est faite de plis, a été confiée à ma mère (5) afin qu’elle puisse imaginer une mélodie pour voix et instruments, laquelle a été enregistrée à Toulouse sur une journée en prises continues.

(1) Benjamin Walter, Ce sur quoi nos grands-parents se cassaient la tête, Rivages poche, traduction Philippe Ivernel, Paris, 2000. (J’ai extrait ce fragment de rébus de ce court texte de W. Benjamin consacré aux énigmes en image)
(2) Quelques essais d’enregistrements analogiques à la bergerie de Lucéram en compagnie de Marie-Laure Hurault et Luc Albouy cet été-là.
(3) Quai Rambaud, janvier 2006 en résonance avec la biennale d’art contemporain de Lyon.
(4) « Depuis 2007, je confie une caméra à un artiste qui se prête à l’expérience de capturer des moments qui participent à l’élaboration de sa démarche (…) »
(5) Annie Ammar-Khodja, Chorale Populaire de Toulouse.