Paysages aveuglés
Les Paysages aveuglés interrogent la question de paysage et de la forme prisent (dans l'emprise) par l'aveuglement, l'aveuglement biographique, biologique.
Des Fragments, éléments et notes sur la série Paysages aveuglés suivent, écrits par Sébastien Ecorce, qui regarde de près mes productions. Les fragments choisis ici s'échelonnent sur les mois de septembre et d'octobre 2022.
L'entiéreté des fragments formera une publication dans les mois à venir.
Sebastien Ecorce est enseignant chercheur ICM / Salpêtrière Paris. (Neurobiologie, neuro-imagerie, éthique).
Poète, créateur graphique et collectionneur
Fragments, éléments et notes
Si la mélancolie peut être ténèbres tachetées, elle est aussi une forêt de flottaison
*
La tache aveugle n’est pas la simple doublure irréductible à la constitution d’une analogie semblable à la vision, mais ce presque-audible de la perte dans la saisie du monde, ce commun que toute forme déploie et envisage
*
La vision ne peut vivre que dans le point le plus sensible de ta tache aveugle
*
Les formes sont le fruit d’une logique de dilution et de concentration – elles se lient à cette échelle que la coupure organise en son continu liant
*
Il existe des preuves d’élévation par apprentissage spatial
Une réserve de gestes
De dérivations
Une traduction locale
Toute image est perturbation
L’épine d’une expression énigmatique
La discontinuité insulaire du renforcement
La forme est une ile dans la forme
La forme est une branche de la forme
La forme est une preuve de la forme
Elle pose la question de la preuve
Dans sa répression traductionnelle de forme
Un embranchement régulant son expression
Un potentiel du retour biographique
Ecrire ce qu’elle ne transmet pas
Ce geste de l’altération qui s’autonomise
Elle est ce code qui permet à l’image d’écrire
Aussi
Elle te rappelle là : que le paysage est déjà plasticité
Que le paysage est là : traduction et cible
Un mode de transport du geste
*
La tache aveugle
L’anatomie d’une couche
Un vieux rêve de symétrie
Une vision pauvre
« Tu le crois ça ? »
Le nombril du rêve
L’effet de halo
La position d’une ligne
Tu ne les distingues pas (encore)
Ils te couvrent d’indistinction
Une forme toujours la même
Pas la même
La même
Pas la même
Le vide d’une forme n’est jamais le même
Ni sa ligne
Ni sa courbe
Ni son point
« Serait-ce en voir une synthèse ? »
Une synthèse productive d’un récit de formes
Cette réduction
Ce n’est pas de la naïveté
Ce n’est pas de la légèreté
C’est le proche
Ou l’infini fiché dans l’œil opaque du transverse
Le matériau d’un geste qui se signale
Sans mesure et sans distance
Un autre matériau
Son défaut
Le partage
Recoller les morceaux est une fiction
Le retour du biographique
Une réserve
Une colonne vertébrale fluide
La seule fonction est d’assembler sur place
Ou de rassembler ce que je diffuse
Je ne peux céder qu’à l’intensité prédictive
J’investigue les petites zones et libère une dé répression
C’est une question d’échelles et de traductions
L’image est une capacité de la forme
*
« Je suis pris dans un courant »
C’est mon temps de perméabilité
Mon temps de montée à la forme
Il faudrait monter en la forme
Comme on entre dans la phrase
Ou l’inverse
Car elle joue de l’inversion
Elle élève cette inversion même
L’immobilise presque pour la dilater
Je ne la sais pas d’avance
Elle me tient déjà – là –
- Sans le savoir –
Elle maitrise cette métrique de l’attente
Survient sans condition
D’une conditionnalité sans condition
Je ne le sais pas
C’est déjà une position
Elle me fait tourner la position
Je suis pris dans un courant
Elle est ce rythme diffracté du courant
Cette fréquence de libération
Me prépare aux petites amplitudes
C’est déjà ou pas encore
Un paysage ou
Une fraction immobile
De sa récupération
Ce temps de montée
Je ne le sais pas
« Je suis pris dans un courant »
*
De ce qu’on a vécu ne reste rien d’autre qu’une superstition de paysage, et le battement nuptial d’une forme
*
toute forme est un consentement à la différence, à la distinction, un tremblé du savoir et de ses repères. Elle est cette trajectorialité qui dénature le versant ferme et assuré, le prédicat de l'incomplétude, dans la feinte d'un regard toujours fasciné par lequel le réel vient buter
*
et se risquer à ouvrir le point de courbure là où l'intensité absorbe plus qu'elle n'efface,
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papier aquarelle
24 x 32 cm
Encres sur papiers aquarelle
24 x 32 cm