Frédéric Khodja

 Le où toujours se déplaçait, le quand toujours se diffusait.
Georges Didi-Huberman, Fra Angelico Dissemblance et figuration 

Il y a un « espace » dans l’image qui ne se limite pas à « l’image » de l’espace, une forme d’espace qui n’est pas utilisé vraiment si ce n'est pour y attirer l’équilibre, la verticalité, les surfaces plates horizontales. Et tu crois mettre quelque chose à l'intérieur de cet espace, un espace que tu ne peux sécuriser. Ce n’est que rarement une question de mesures, mais une question de variation. Pas de précipitation. Laisser au temps, laisser le temps à l’image de « travailler » cet espace. Ce n’est pas tant les pensées qui dirigent le « geste », mais le temps long des variations, des croquis, qui viendront remuer le « fond d’activité » de ces espaces.

Il ne réduit pas la couleur, il en fait fondre ses cristaux sans que rien ne crisse, ni ne crie, sans la moindre autre contrainte que ce geste, la place sur l’étendue de la feuille, et la goûte comme image. Son nom lui semble presque donné. Comme la première fois.

Le mouvement des opposés est une recomposition topo- géographique. C'est ce temps de "déformation" de l'image par le changement fluidique de ses polarités. C'est cette recomposition qui nous guide vers une histoire "surfacielle multiple". C'est aussi par cette forme "flottante" qu'il intervient en ces cartographies extractives et exploitantes (...)

Et le déplacement, la diffusion surfacielle est fondamentale dans l'approche de ton oeuvre, qui joue sur cette temporalisation impossible que quand ( entre les formes de perception et les figures historiques)

Notes à propos des Paysages périphériques, S.Ecorce, juin 2024